Me présenter...
Je suis Pierre-Luc Asselin. En ce moment, je suis auteur-compositeur-interprète. Mais ce n’est pas toujours comme ça. Je suis aussi prof de littérature au cégep. J’ai également fait la fabrication pendant quelques années des instruments de musique qui m’ont permis de commencer ma folle aventure. C’est là que l’histoire devient intéressante…
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Du plus loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé créer. Et les instruments sont venus à moi sans que j’aie le temps de comprendre ce qui se passait. La première guitare fut pour mon père. Mais celle-ci, on l’oublie. Ensuite, il y eut celle pour André Papanicolaou. Tout décolle à ce moment : le nom des musiciens que j’écoute dans ma playlist commencent à apparaitre sur mon cellulaire. Louis-Jean Cormier, Patrice Michaud, Salomé Leclerc, Olivier Langevin, Pierre Fortin, Éric Maheu, Fred Fortin, Jeff Stinco, Steve Hill, Fred Pellerin et j’en passe. «Salut! J’ai pas mal entendu parler de toi. Pourrais-tu me faire une guit?» Ça s’est presque passé comme ça. J’ai rencontré toutes mes idoles! Enfin, presque toutes… Après, j’ai élevé la barre assez haute pour me donner des vertiges. J’ai eu la chance de faire une basse pour Flea, lui remettre en personne et jaser avec lui assez longtemps pour que je m’en souvienne le jour de mon dernier souffle.
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Et tout ça m’a conduit sur la Transcanadienne en direction de Toronto. Tu ne devineras jamais… Toutes ces aventures pour me permettre de faire une résidence d’une fin de semaine avec l’incroyable Daniel Lanois! Je te le dis, mais je n’y crois pas vraiment encore. Je pensais avoir atteint la limite de ma créativité à ce moment, mais je me trompais. C’était seulement le début. Dans un anglais qui a encore en mémoire son français natal, Daniel m’a dit «This is how you know this guitar is perfect. I only have to play with it and a couple of songs come to me.» Il crée ainsi. Il laisse parler les instruments et enregistre tout ce qu’il fait, sans complexes ni contraintes.
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C’est comme ça qu’est née la création musicale chez moi. Un vieux rêve d’enfant venait de rejaillir. En huit mois, j’ai composé les douze chansons qui, à leur tour, ont créé un album, Lorsque la fin du monde, titre également de la dernière chanson, celle dont l’idée m’est venue de mon plus jeune fils. Si le nom peut sembler triste, il n’en est rien. Si la lourdeur de certains sujets abordés peut te laisser croire que j’ai écrit cela en traversant des moments difficiles, tu fais fausse route. De la noirceur naît la résilience. De la fin naît le recommencement. Et si le trou noir te fait craindre la fin du monde, traverse et la lumière t’y attendra.
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Dès les premières maquettes, deux éléments se sont imposés : des textes en français presque littéraires et des influences musicales rappelant le son pesant des années 70, les synthétiseurs des années 80 et la vibe du rock français des années 90. Cela a suffi pour convaincre des musicien(ne)s de talent de se joindre à mon équipe de rêve. Et tout ce beau monde a accepté!
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La date et le lieu ont été fixés : l’album a été enregistré en trois jours au studio Tone Bender de Montréal. Les prises de son ont été faites par Phil Pelletier. Derrière l’immense vitrine de la salle de mixage, il y avait mes amis qui sont maintenant des frères : Alex Kirouac à la batterie (Kaïn), Gabriel Desjardins aux piano, synthétiseur et B3 (Kaïn), François-Olivier Doyon à la basse (Queen Extravaganza) et Pierre Fortin aux percussions (Cowboys fringants et Galaxie). Je m’en voudrais de ne pas préciser qu’avant ces trois journées folles, Éric Maheu a accepté le rôle de mentor et a travaillé avec moi à la relecture des textes. Et comme si ce n’était pas assez, j’ai osé demander à un artiste visuel que j’admire, Fred Jourdain, de réaliser la pochette de l’album à naître. Après quelques corrections et l’ajout d’une touche de féminité par la présence vocale de mon amie Andrée-Anne Lizotte, le retour en studio avec Pierre Fortin et Jean-Sébastien Chouinard pour le mixage a donné la forme finale à l’album. Il ne restait qu’à ajouter la touche magique de Richard Addison pour le mastering.
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L’album est terminé et diffusé depuis un an. Le deuxième est déjà en chemin. Et que dire des autres projets musicaux auxquels je participe... La création n'est pas qu'une partie de moi: c'est la clé de voute de ce que je suis!
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Mon aventure musicale commence ainsi. On se voit bientôt sur scène?
P-L